mercredi 18 février 2009

Un peu d'histoire ! Pour mieux comprendre...

Depuis la naissance de l’humanité, l’homme a essayé d’imprimer sa marque. Dans les grottes, on peut imaginer comme étant les premières illustrations de l’imprimerie les traces de main que l’on trouve sur les parois rocheuses. Comme le papier, l’imprimerie a été amenée par les invasions sarrasines au 7° siècle de notre ère, eux-mêmes tenant la fabrication du papier des chinois.

L’imprimerie a fait ces débuts laborieux dans les monastères en rempliant les copistes du moyen âge. A ce moment là, on gravait sur une plaque de bois l’ensemble des caractères représentant la page. Cette plaque de bois était imprimée par pression sur du papier et, en général, les enluminures étaient apportées par les moines qui ainsi rendaient l’ouvrage coloré et intéressant. En 1434, Gutenberg a eut l’idée de séparer les caractères de la plaque de bois et de créer des alphabets dans le même matériaux, ce qui permettait de les constituer pour faire des mots et des phrases et une fois l’impression terminée, de les mettre à leur place et de les conserver pour imprimer une autre page. Ca a été un essor considérable donné à l’imprimerie par la multiplication des publications facilitées par ce mode de composition. Le temps passant, on est venu à fabriquer ces caractères en plombs, à partie de moules, ce qui était beaucoup plus rapide que de graver des morceaux de bois pour chaque lettre. Ca a été le commencement du caractère industriel de multiplication des lettres. La typographie était née. C'est-à-dire la constitution d’une page avec des multitubes de lettre assemblées dans l’ordre des mots et ensuite encrées et reproduites sur une feuille de papier par pression. Tel est le principe de la typographie : un relief, l’ancrage de ce relief, le papier, et une pression de ce papier plaqué sur le relief de la lettre.

Un dérivé de la typographie est la gravure. On reproduit exactement l’inverse. C'est-à-dire que l’on grave un creux, on rempli le creux d’encre, on essuie bien la surface, on met la feuille de papier et on exerce une très forte pression, qui faisant gonfler le papier dans les creux, lui permet d’aller chercher l’encre qu’on y a déposé.

La typographie avait résolu le problème du texte mais toutes les gravures images étaient réalisées à partir de gravure sur bois. Le développement de l’image a été assuré par la lithographie procédé qui, comme son l’indique, utilise les propriétés des pierres calcaires. Le principe élémentaire de la lithographie est l’opposition entre l’encre grasse et l’eau. Lorsqu’on dessine sur une pierre avec un crayon gras, qu’on met de l’eau acidifiée sur la surface, l’encre grasse protège la pierre et la partie touchée par l’acide devient poreuse. Dans un deuxième temps, lorsqu’on met de l’eau après cette opération sur la pierre, que l’on encre cette pierre sur toute sa surface, l’encre prend sur les parties ou il a y a déjà de l’encre grasse et est refusée sur la partie mouillée : c'est-à-dire celle attaquée par l’acide et qui conserve de l’eau dans les alvéoles de la pierre. Résumons, le principe est simple, tous les traits à l’encre grasse s’impriment et ce qui n’a pas été protégé par l’encre grasse reste vierge. Cette technique a été très utilisée dans l‘affiche en particulier durant le 19°siècle et le début du 20°siècle. Pour donner une image, on peut parler de Toulouse Lautrec. Ce procédé avait un inconvénient majeur, dont on se rend facilement compte, c’est que pour imprimer une feuille de papier de 80 x 120, la pierre pesait très lourd.

L’industrialisation a mené des modifications importantes de ces procédés, en particulier, la lithographie a donné naissance dans la fin du 19° siècle à l’offset. L’offset qui est basé sur le même principe de séparation entre l’eau et l’encre grasse. Cette séparation s’opère sur des plaque en aluminium recouvertes d’une couche d’émaille. Elle est traitée avec un révélateur pour détruire l’émaille sur les parties non imprimées et découvrir l’aluminium grainé. Sur les autre parties, l’émaille étant conservé. On a une surface lisse et par définition hydrofuge. La particularité de l’offset est d’avoir une matrice qui n’est pas imprimée directement sur la feuille de papier mais qui subit un transfert sur un caoutchouc qui lui-même va venir se décalquer sur la feuille de papier, d’où le nom d’offset. Ce procédé s’est énormément développé avec l’évolution de la photographie et à supplanté dans la deuxième moitié du 20° siècle le procédé de base qu’était la typographie.

Comme l’offset est née d’une évolution du procédé de la lithographie, l’héliogravure est un dérivé industriel de la gravure. Le procédé de transfert de l’encre sur le papier est strictement le même à savoir, une forte pression exercée sur la feuille de papier qui va chercher l’encre dans la gravure. Par rapport à la gravure, l’industrialisation a transformé la plaque de cuivre en cylindre d’acier et les machines de gravure sont conçues pour imprimer des très grosses quantités, on des laizes de 4 mètres et des vitesses de rotation autour de 100 000 tours à l’heure.

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