mardi 29 septembre 2009

Papier FSC et PEFC, qu’est ce que c’est ?

Comme vous devez sans doute le savoir, il existe plusieurs normes de papier reconnues FSC et PEFC. Mais que signifient réellement ces sigles, que se cache-t-il derrière ?

FSC et PEFC sont deux normes appliquées aux forêts. Les forêts sont en effet menacées par certains aspects de notre développement : défrichement pour m’urbanisation, mise en place de pâturages et de champs cultivés, extraction du bois quel contient. Or, ces même forêts détiennent des ressources qui nous sont très chers. Tout d’abord leur bois nous sert énormément (pour l’énergie, la construction, le papier et j’en passe), mais ce sont également des réserves importantes pour notre environnement.

Il est important de gérer « durablement » ces forêts, c'est-à-dire faire en sorte que leur exploitation ne nuise pas à leur pérennité. D’où la mise en place de deux certifications : FSC (Forest Stewardship Council) et PEFC (Programme for the Endorsement of Forest Certification).

La marque FSC a été créée dans les années 1990 sur l'initiative d'Organisations Non Gouvernementales, parmi lesquelles WWF, avec 91 millions d’hectares de forêts certifiées (www.fsc-france.org).

Le système PEFC (Pan European Forest Council), créé en 1999, est le plus répandu dans le monde avec 203 millions d'hectares de forêts certifiées (www.fsc-france.org). En France, 30% environ de la surface forestière (France métropolitaine) est certifiée PEFC.

Utiliser un papier certifié FSC ou PEFC garantit donc que le bois qui a permis de réaliser ce papier provient de forêts gérées durablement.

mardi 15 septembre 2009

Robert Dupin, PDG d’EDIPROCESS et créateur d’Imprimdoo.com, répond à nos questions

Robert Dupin est le PDG et le créateur de l’entreprise EDIPROCESS, éditrice du site www.imprimdoo.com. Mais ce n’est pas un coup d’essai. C’est après avoir été imprimeur pendant plus de 20 ans, puis avoir créé la première société de fabrication sous forme associative, que Robert Dupin, à la retraite, décide de reprendre du service en imaginant une plateforme d’échanges normalisés entre les imprimeurs et les acheteurs. C’est ainsi qu’est né le site Imprimdoo.com.

Pour la première fois sur ce blog, Robert Dupin s’exprime et nous explique ce qu’apporte Imprimdoo.com et comment lui est venue cette idée.

EFLI : Pouvez-vous nous présenter Imprimdoo.com ?

Robert Dupin : Imprimdoo.com est un site d’un tout nouveau genre, qui n’a pas de parti pris entre imprimeur et client. C’est un site qui se veut établir un marché cohérent dans le monde de l’imprimerie.

Imprimdoo souhaite, avant tout, réguler le marché de l’imprimerie, qui est un marché dispersé où les prix sont parfois incohérents du fait de la non possession par les imprimeurs interrogés de la machine qui convient pour réaliser le travail.

La première tâche que s’est donné imprimdoo, c’est de rechercher la machine qui convient pour fabriquer le travail demandé dans les meilleures conditions de prix. Mais n’oublions pas que la machine, qui sera la mieux placée, est aussi celle qui saura assurer une qualité parfaite au travail demandé. Donc Imprimdoo donne à la fois un prix cohérent tenant compte du matériel utilisé et une garantie de qualité qui tient à l’utilisation du bon matériel.

EFLI : Quel service offre Imprimdoo.com ?

RD : Comme je le disais précédemment, Imprimdoo choisit le matériel qui correspond, fait un calcul d’un prix, qui pourrait être un prix moyen de marché, soit le prix convenable pour acheter le produit voulu, et il ne s’en tient pas là. Il va chercher à mettre en correspondance avec cette demande les imprimeurs qui ont le matériel que le logiciel a défini comme étant celui idéal pour réaliser le travail en question.

Nous avons pris une orientation dans le sens du développement durable. Donc nous devons tendre à rapprocher le plus possible le producteur du consommateur. Donc éviter des livraisons qui impliquent un long transport.

Vous avez remarqué que lorsque nous donnons un prix, ce prix est toujours franco de port et d’emballage. Pourquoi faisons-nous cela ? C’est dans le but de privilégier les imprimeurs proches du lieu de livraison, parce que si leurs concurrents se trouvent à l’autre bout de la France, il est bien clair que le prix de transport va les pénaliser et les empêcher d’être compétitifs.

Ce problème de régionalisation a un aspect délicat. On pourrait imaginer, nous l’avons fait au départ, avoir une sectorisation des appels d’offre automatiques. C'est-à-dire, interroger les imprimeurs de la région à côté de lieu de livraison. Le gros inconvénient serait de déboucher sur des prix régionalisés, de couper la France en petits bouts et d’avoir des distorsions de prix entre Clermont-Ferrand et Strasbourg, ou entre Perpignan et Lille, ce qui est, forcément, intolérable. Donc nous avons pris le parti de pratiquer en 2 temps, pour réaliser notre volonté de rapprochement. Premièrement, nous tendons, à travers l’appel d’offre automatique, sur un panel d’une trentaine imprimeurs, à définir un prix France. Le client regarde si, dans les imprimeurs de première ligne, il existe un imprimeur de son département, si ce n’est pas le cas, il a, à sa disposition, les appels d’offre régionalisés. A partir de ces appels d’offre régionalisés, le client pourra choisir son imprimeur en comparant les différents prix régionaux avec le meilleur prix national qu’il a. Au besoin, s’il y a vraiment un écart de prix considérable, cela voudra dire qu’un fabricant en France, éloigné, a un matériel particulier qui lui permet d’être extrêmement compétitif. Auquel cas, le client pourra opter, s’il le préfère, pour l’imprimeur le mieux placé.

EFLI : En quoi Imprimdoo.com est-il différent des autres sites que l’on trouve en ligne ?

RD : Imprimdoo n’est pas du tout comparable avec les sites existant aujourd’hui sur le marché du net. Imprimdoo est d’une grande originalité. C’est un site dont l’objectif final ne considère pas que le prix. Imprimdoo ne cherche ni a favoriser l’achat très bas pour des industriels ou pour des grands comptes, ni à favoriser les imprimeurs. Imprimdoo est entièrement neutre. Il a la prétention de donner la possibilité aux acheteurs d’impression de trouver en face de leur demande un fournisseur qui est équipé pour réaliser leur produit et qui a la disponibilité planning. Après les avoir mis en relation, Imprimdoo laisse la fonction commerciale traditionnelle se développer entre les interlocuteurs. Il est toutefois attentif au bon déroulement de la commande et au respect des délais. Point extrêmement important, Imprimdoo garantit tant à l’imprimeur qu’à l’utilisateur un outil relationnel permanent.

EFLI : Comment l’idée vous est elle venue ?

RD : Cette idée m’est venue il y a fort longtemps, parce que, ayant pratiqué le métier d’imprimeur pendant des années, je me suis souvent heurté à ce problème : à savoir, recevoir des clients me demandant de réaliser des travaux pour lesquels je n’avais pas le matériel adapté, et que, malgré tout, j’acceptais de faire, par besoin de remplir mon planning. Quant au prix, j’étais bien obligé de faire un prix plus élevé, qu’il n’aurait du être, compte tenu du matériel non adapté.

Donc c’est une idée qui m’a toujours hantée. J’ai tenté il y a fort longtemps d’établir une bourse avec le minitel, mais aucune réactivité, pas de possibilité d’échange rapide. Quand le net a commencé à se vulgariser, j’ai pensé que le support idéal existait et, qu’à travers le net, on pourrait remodeler le marché de l’imprimerie.

lundi 14 septembre 2009

La Typographie

Le principe de la typographie est l’encrage des parties saillantes et la reproduction par pression sur un support. A ce titre elle est certainement le premier procédé de reproduction utilisé par l’homme. Comme nous le savons tous Gutenberg inventé (1336-1344) des caractères en métal qui ont permis de composer des textes de les distribuer (les ranger dans la casse d’où ils ont été retirés) et ainsi d’utiliser les mêmes caractères pour produire différents ouvrages.

La typographie était née et a rapidement pris le pas sur la xylographie (gravure sur bois de planche représentant une page entière). Elle a permis le développement de l’édition de livres et est restée le procédé universellement utilisé jusque dans les années 1960 année où elle a commencé son déclin au profit de l’offset. Le principe d’impression pour ces deux procédés consiste en l’interposition entre le caractère ou la planche de bois et un moyen de pression d’une feuille de papier qui va recueillir l’encre déposée sur les parties saillantes des caractères.

Les Machines

Deux types de machines : les machines à cylindre et les platines. Dans les deux cas le principe d’impression restait le même Une pression exercée sur la forme d’impression encrée par l’intermédiaire soit d’une masse plate qui venait se fermer sur la forme, soit d’un cylindre exerçant cette pression de façon tangentielle sur cette forme. La différence de fonctionnement implique l’utilisation de chacun de ces matériels, les cylindres pour les grands formats, et les platines pour les petits formats.

Aujourd’hui les machines d’impression typographique sont utilisées pour effectuer des travaux de découpe ou d’application d’or à chaud.

Les supports

Tous les supports papiers et cartons pour l’impression.

Pour la découpe : les supports possibles en impression et les matières pouvant être découpées avec des filets en acier. Les platines permettent la découpe de matériaux rigides (cartons ondulés, PVC, etc…).

mardi 8 septembre 2009

L’impression régionalisée

Imprimdoo a pris une orientation délibérément axée sur le développement durable et toute sa politique tend à privilégier l’usage de papier recyclé ou de papier PEFC – FSC et l’impression dans le rayon le plus court par rapport au lieur de livraison. De la même manière, sont mis en avant les imprimeurs qui, eux-mêmes, respectent ce choix.

Cette décision impliquait donc, a priori, de régionaliser les demandes de prix, ce qui entraînait un effet pervers - créer des prix régionaux différents les uns des autres. Pour palier à cet état de fait, Imprimdoo a choisi de pratiquer la recherche de prix en deux temps :

1. Recherche d’un prix à l’échelon national sur un panel d’imprimeurs (actuellement 30 à terme une centaine) qui permettront à l’acheteur d’avoir la connaissance du prix réel du marché.

2. Si l’acheteur ne trouve pas dans ce lot d’imprimeur de sa région, il pourra focaliser l’appel d’offre sur son département ou sur sa région par l’appel d’offre régionalisé. Dans ce cadre il pourra par exemple questionner ses imprimeurs habituels ou simplement un imprimeur. C’est ainsi qu’il pourra indiquer à son imprimeur le meilleur prix de l’appel d’offres national et lui demander son accord pour réaliser la fabrication dans ces conditions.

3. Dans l’hypothèse où il ne pourrait retrouver l’équivalent il aurait toujours la ressource de revenir à son devis, de l’actualiser et de commander au mieux disant.

lundi 7 septembre 2009

La sérigraphie

Inventée par les japonais pour l’impression des kimonos, la Sérigraphie est un procédé qui utilisait, à ses débuts, des trames de soie aujourd’hui remplacées par des fils synthétiques.

Le principe est très simple :

Imaginons un tamis dont les fils déterminent des petits carrés vides. On bouche certains de ces carrés à l’aide d’un matériau adapté en créant un dessin inversé (en laissant ouvert le trait qui va déterminer la forme). On tend cette toile sur un cadre constitué de quatre planches. Nous sommes en possession d’un récipient dont le fond est constitué par la toile où nous avons dessiné un motif en bouchant les trous. Il suffit de verser une encre molle dans ce récipient et de passer sur le fond une racle qui va faire pénétrer l’encre dans les ouvertures de la toile et ainsi dessiner le motif que nous avons imaginé.

Il suffit pour imprimer en plusieurs couleurs de créer autant de trames (écrans) que de couleurs.

Les écrans

Pour fabriquer les écrans on utilise des toiles dont tous les trous sont préalablement bouchés avec une matière photo sensible (cette matière devient soluble dans le liquide qui va servir à révéler l’image). Après action de la lumière (insolation avec une lampe UV ou un faisceau laser) la toile est révélée à l’aide du liquide qui va dissoudre les parties touchées par la lumière et donc ouvrir les mailles. Elle est ensuite tendue sur le châssis qui va permettre son utilisation.

Plus la maille est petite et plus le dessin est précis. Plus la maille est grande et plus la quantité d’encre déposée sur le support est importante. Cette particularité permet, par exemple, de donner du relief à une impression. Un autre avantage de ce phénomène réside dans la meilleure résistance à la lumière des impressions en sérigraphie.

Les machines

Il existe des machines en une et plusieurs couleurs. La rapidité d’impression est bien moindre qu’en offset environ 30 fois. La sérigraphie est particulièrement destinée aux impressions en petites séries sur le papier où les supports imprimables en offset. La mise en œuvre est moins onéreuse qu’en offset.

Les supports

La sérigraphie permet l’impression sur de nombreux supports - papier, carton, bois, plastiques, métal, verre, textiles (coton, nylon, polyester…).

Quand choisir la sérigraphie comme procédé d’impression

  • Impression sur papier de couleurs foncées, l’impression est impossible en offset (petite quantité).
  • Impression de vernis UV en relief
  • Affiches (petit et grand format) pour la tenue à la lumière – comparer les prix offset, impression numérique, sérigraphie.
  • Autocollants sur PVC en fonction de la surface. Comparer impression numérique et sérigraphie.
  • Tous les supports non imprimables en offset en comparant avec l’impression numérique.

mardi 1 septembre 2009

Les imprimeurs Imprim’Vert

Lors de la réalisation d’imprimés, l’utilisation de produits chimiques et dangereux entraîne la production de déchets dangereux. Ces déchets doivent suivre une filière d’élimination appropriée et conforme de la collecte à l’élimination finale. Or, dans une grande majorité des imprimeries, ces déchets toxiques produits en quantités dispersée (DTQD) sont difficiles à capter par les collecteurs et finissent, pour la plupart, dans les réseaux d’assainissement ou dans les ordures ménagères. Ces mauvaises pratiques, liées à un manque de connaissance des obligations réglementaires, à des habitudes anciennes ou à un déficit structurel d’offre de service sont préjudiciables pour l’environnement.

La marque Imprim’Vert a été créée en 1998 par la Chambre de Métiers et de l’Artisanat du Loir-et-Cher et la Chambre Régionale de Métiers et de l’Artisanat du Centre. Le but est de distinguer les imprimeurs respectueux de l’environnement en leur permettant d’utiliser cette marque pour se présenter.

Les entreprises qui reçoivent la marque Imprim’Vert doivent respecter trois critères, qui sont :
- Elimination conforme de tous les déchets dangereux : fixateurs et révélateurs de plaques et films, solvants de nettoyage, solutions de mouillage usées, boîtes d’encres et cartouches de toner, etc. 
- Stockage sécurisé des liquides dangereux (sous abri et en rétention);               
- Abandon des produits étiquetés toxiques au profit de produits moins dangereux.

La gestion de la marque est assurée par des acteurs engagés dans le développement durable : Pôle d’Innovation de l’Imprimerie (P2i), Chambres de Métiers et de l’Artisanat, Chambres de Commerce et d’Industrie, ADEME, Agences de l’Eau …

Aujourd’hui, on trouve imprimeurs portant la marque Imprim’Vert dans toutes la France et de toutes les tailles.

Le mardi impression écolo

Vous connaissiez le lundi procédé de fabrication ? Voici le mardi écolo ! Tous les mardis, nous publierons un billet sur l’imprimerie et la protection de l’environnement. Il y a en effet beaucoup de moyens de faire des imprimés et de respecter pour autant la planète. Ceci peut passer tant par l’appel d’imprimeur Imprim’Vert, que par l’utilisation de papier recyclé ou FSC, et j’en passe. Il y a donc du potentiel et des astuces à connaitre, nous espérons réussir à vous aider !